Le terme d'immunité regroupe tous les mécanismes concernant la défense de l'organisme contre les tentatives de pénétration d'agents externes (bactéries, virus, parasites). Tous les êtres vivants, végétaux et animaux présentent des mécanismes immunitaires.
Une veille permanente
L'organisme est en veille permanente pour faire face à toute perturbation qui pourrait survenir. Cette surveillance est le fait de nombreuses cellules qui assurent une garde de tous les instants. Dès l'apparition du danger comme la pénétration d'un corps étranger, toute une série de réactions innées se produisent, qu'on réunit sous le nom de réaction inflammatoire caractéristique.
Réaction de l'organisme à la pénétration d'une épine de rosier. On constate une accumulation de cellules anormale autour de l'épine.
Les premières réactions immunitaires
Quelques heures après la pénétration de l'épine, les symptômes caractéristiques et stéréotypés (toujours les mêmes) de la réaction inflammatoire apparaissent :
— une douleur limitée à la zone de pénétration
— une rougeur appelée érythème autour de la zone de pénétration, due à une vasodilatation (dilatation des vaisseaux sanguins pour augmenter le flux
— un léger gonflement (œdème) dans de la zone de pénétration
— une sensation de chaleur dans la zone
Schéma des signes de la réaction inflammatoire
Les cellules sentinelles
Le terme de "cellules sentinelles" regroupe l'ensemble des cellules qui sont capables de repérer d'éventuels agents pathogènes ( qui provoquent des maladies) qui pénètreraient en même temps que le corps étranger. Ce repérage se fait grâce à des récepteurs membranaires qui reconnaissent certaines molécules bactériennes. Ces cellules sentinelles sont essentiellement situées dans la peau et les muqueuses.
Ce sont essentiellement 3 types de cellules :
— les cellules dendritiques qui interviennent au tout début de l'infection et qui libèrent des substances chimiques afin d'attirer les cellules capable de détruire les agents pathogènes.
— les mastocytes, qui libèrent des granules d'histamines qui ont un effet vasodilatateur. Les grains noirs sont des amas d'histamine, la substance active (photo au MET)
— les macrophages, qui proviennent de la transformation des monocytes lorsqu'ils arrivent dans les tissus. Ils font aussi parti des cellules capables de détruire des agents pathogènes. Photo au MEB en fausses couleurs.
TP. Lorsqu'un organisme subit une infection généralisée (septicémie), l'organisme produit de nombreuses cellules immunitaires afin de repousser l'attaque.
Frottis sanguin chez un individu sain
Frottis sanguin chez un individu atteint de septicémie
Tableau simplifié des différents leucocytes
Des substances comme les interleukines, produites par les cellules dendritiques activent d'autres cellules immunitaires comme les monocytes. On parle des médiateurs chimiques de l'inflammation.
L'élimination des pathogènes
Les cellules de l'immunité, et plus particulièrement les macrophages, sont capables d'éliminer les bactéries par un mécanisme particulier, la phagocytose. Dans un premier temps, les macrophages se rendent sur les lieux de l'infection par voie sanguine. Ils traversent la paroi des vaisseaux par diapédèse, grâce à la vasodilatation.
Représentation de la diapédèse des macrophages à travers la paroi d'un vaisseau sanguin
Ils vont alors s'approcher des groupes de bactéries pour les englober et les digérer par phagocytose. Celle-ci peut se résumer en 4 phases :
— la reconnaissance et l'adhésion du macrophage à la bactérie,
— l'ingestion de la bactérie dans une vacuole digestive (endocytose)
— la digestion provoquée par des enzymes digestive dans la vacuole
— l'élimination des débris et fixation des déterminants antigéniques de la bactérie sur la membrane du macrophage qui devient une CPA (cellule présentatrice d'antigène). Ces CPA auront une importance capitale dans la réponse adaptative.
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