vendredi 4 décembre 2020

Chapitre 4. Energie, choix de développement et futur climatique (Terminale, enseignement scientifique)

L'empreinte carbone

L'empreinte carbone d'une activité ou d'une personne est la masse de CO2 produite directement ou indirectement par sa consommation d'énergie et/ou de matière première.

Elle se calcule sur l'ensemble du cycle de vie de l'objet ou de l'animal dans le cas de la consommation de viande ou de poisson.

Cycle de vie d'un objet

 

L'empreinte carbone d'un français en 2016

 

La pollution atmosphérique

Un hydrocarbure produit uniquement de l'eau et du CO2 par combustion complète. Si la combustion est incomplète ou que le combustible contient autre chose que C et O, de nombreux produits sont libérés dans l'atmosphère comme CO ou NO2 par exemple, mais aussi des particules fines comme les suies. 

Ces polluants sont néfastes à la santé publique. Le cas le plus célèbre est celui des moteurs fonctionnant au diesel et qui sont en voie de disparition. 

Tableau des principaux polluants atmosphériques

 

Tableau des particules fines

 

Le chauffage au bois, source de nombreuses particules fines

 

La pollution industrielle. Ici l'usine Metaleurop à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), fermée en 2003, dont la pollution aux métaux non-ferreux fut un long scandale.

 

La pollution domestique par les suies

 

La pollution urbaine par les activités de nettoyage

 

Les problèmes de santé liés à la pollution urbaine sont essentiellement respiratoires. Pour les plus fragiles, notamment les personnes âgées, des problèmes cardiovasculaires peuvent survenir.

 

Les solutions proposées par les grandes villes sont variées. La municipalité de Londres fait payer une taxe pour ceux qui veulent entrer en voiture dans la ville alors que les villes allemandes, suite aux destructions de la seconde guerre mondiale, ont opté depuis longtemps pour des villes "vertes" avec de très grandes surfaces arborées.

Vue du Tiergarten à Berlin qui occupe le centre de la ville

 

La municipalité de Paris a opté pour une politique des "petits pas" en supprimant des places de parking dans le centre ville et la fermeture des voies sur berge, héritées de l'ère "tout voiture" pompidolienne.

D'un point de vue plus général, on peut constater sur la carte ci-dessous, que la pollution atmosphérique frappe essentiellement au nord du pays, zone des vieilles industries très polluantes et dans le sillon rhodanien très industrialisé.

 

La transition écologique

Depuis la convention de Kyoto en 1997, un accord a été signé afin de limiter le rejet des GES. La carte ci-dessous présente les principaux risques liés à ceux-ci tels que définis par le GIEC.

 

En réalité, le chemin vers une politique et une économie diminuant l'utilisation des combustibles fossiles se limitent actuellement à la signatures d'accords non contraignants comme les accords de Paris en 2015, suite à la COP 21. Certains des plus gros pollueurs de la planète comme les USA, se sont même retirés de l'accord suite à l'élection de Donald Trump. Il est regrettable que de nombreux pays soient dirigés par des climatosceptiques notoires comme Trump, Scott Morrison, 1er ministre d'Australie qui nie tout problème environnemental ou Jair Bolsonaro, président du Brésil qui pousse à la destruction de la forêt amazonienne.

Les accords signés après la COP 21 sont fondés sur 6 scénarios d'évolution de la température élaborés par le GIEC. Sur les documents suivants 4 ont été retenus :

— scénario 1 : on ne fait rien et le taux de GES arrive à 1370 ppm équivalents CO2 d'ici 2100. La température monte de plus de 4 °C. Les conséquences écologiques et humaines sont catastrophiques.

— scénario 4 : on limite drastiquement le rejet des GES. Le taux de ceux-ci montent encore durant une vingtaine d'année jusqu'à 490 ppm puis commence une légère baisse. L'augmentation de température se limite à 1°C.

Ces deux scénarios sont les extrêmes. Si le scénario 4 est du domaine de l'utopie, il faut espérer que le scénario 1 ne se produira pas, aux bénéfices des scénarios intermédiaires comme le scénario 3 qui propose une stabilisation du taux de GES à 660 ppm avec une augmentation de température de l'ordre de 2°C

4 des 6 scénarios proposés par le GIEC

 

Graphe de la concentration en GES selon les scénarios retenus

 

Graphe de l'évolution de la température moyenne globale selon les scénarios retenus

 

Les accords de Paris, comme tous les accords sur le climat signés depuis plus de 20 ans, sont non contraignants. Autant dire qu'ils ne servent pas à grand chose et qu'une fois rentré chez soi on oublie sa signature. La conférence de Katowice en 2018 est passée totalement inaperçue et quant à la COP 26 prévue en 2020, elle a été repoussée à plus tard, COVID oblige. La France, qui est pourtant considéré comme un des plus en pointe en matière de protection du climat, a déjà dépassé les limites en CO2 qu'elle s'était fixée pour 2030.


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